Chanteuse, danseuse et comédienne : Joséphine Baker avait tous les talents. Adulée en Europe, elle se heurtera au racisme de l’Amérique ségrégationniste, son pays natal. Serti de superbes archives, le récit du destin hors du commun de la première star noire et de ses combats. La marche pour les droits civiques, à Washington, demeure « le plus beau jour de [sa] vie ». En ce 28 août 1963, vêtue de l’uniforme de la France libre, Joséphine Baker est la seule femme à s’exprimer, aux côtés de Martin Luther King, devant une foule mêlant Blancs et Noirs. Ce discours est l’aboutissement d’une vie de succès mais aussi de brimades et de luttes. Enfant pauvre du Missouri, Joséphine fuit, à 13 ans, la famille de Blancs qui la traite en esclave pour suivre une troupe de théâtre. Après une incursion dans le music-hall à New York, elle saisit au vol la proposition d’un producteur qui monte un spectacle à Paris. Avec son animation et sa plus grande tolérance, la Ville lumière la conquiert. Ses habitants, et bientôt toute l’Europe, s’entichent de cette tornade scénique, dont l’ébouriffante danse et les multiples talents (chant, danse, comédie) collent à la frénésie des Années folles. Documentaire d’Ilana Navaro.