Saint-Lambert-des-Bois. Samedi 26 février 2012, il est 23 heures, un homme passe un coup de fil à la gendarmerie. Son nom : François Darcy. A demi conscient, il explique qu’alors qu’il roulait avec sa femme, suite à un besoin pressant, il s’est arrêté et est sorti de sa voiture. C’est là qu’un inconnu lui aurait tiré une balle dans le dos. François s’est évanoui et quand il a repris ses esprits, sa voiture brûlait avec sa femme à l’intérieur. Dès l’arrivée des secours, François Darcy, 46 ans, 2 mètres et 140 kilos, est conduit à l’hôpital. La balle est retirée de son omoplate gauche. La voiture a fondu… Et avec elle, le corps de Sylvie, sa femme et mère de ses deux enfants. Le mari est anéanti d’autant que le drame intervient alors le couple passait un week-end en amoureux dans la vallée de Chevreuse, pour fêter leurs dix ans de mariage. Même s’il a reçu une balle, les gendarmes doutent du surprenant récit livré par Darcy. Dans cette commune tranquille, difficile d’imaginer un tel guet-apens. Et puis l’autopsie est formelle : Sylvie était déjà morte lorsque l’incendie a éclaté. Pire : François Darcy a des résidus de poudre sur les mains ainsi que des traces d’huile végétale, un accélérateur de feu. Cerise sur le gâteau : malgré les apparences, les relations au sein du couple étaient très tendues. Sylvie qui faisait bouillir la marmite envisageait même de quitter son mari. François Darcy aurait-il méticuleusement préparé un scénario époustouflant pour éliminer son épouse : tuer sa femme, et se faire passer pour une victime en se tirant dessus ? L’hypothèse est séduisante seulement il y a un problème : les enquêteurs ont ratissé la scène de crime, mais ils n’ont jamais retrouvé d’arme… Et surtout, comment l’auteur présumé aurait-il pu se tirer lui-même une balle dans le dos ? Soit François Darcy est une victime miraculée, soit ils ont affaire à un meurtrier démoniaque… Un documentaire de sandrine Andrei. Productions Tony Comiti.