Au lendemain des attentats du 13 novembre, l’état d’urgence est décrété, puis prolongé. Serge Moati et Yoann Gillet décryptent les mécanismes de ce régime d’exception. Jusqu’où la France est-elle prête à aller pour assurer sa sécurité ? Au lendemain des attentats du 13 novembre, l’état d’urgence est décrété, puis prorogé. Serge Moati et Yoann Gillet se sont immergés au coeur de la lutte antiterroriste, au plus près de ses acteurs, pour regarder comment s’organise l’état d’urgence qui soulève de plus en plus de polémiques. Au lendemain des attentats du 13 novembre, la France était sous le choc. Mais sans même avoir eu le temps de réaliser ce qui se passait, les Français ont redécouvert tout un vocabulaire : « interpellations », « arrestations », « assignations », « perquisitions »… Toutes ces procédures administratives liées à l’état d’urgence étaient-elles utiles ou inutiles ? Nécessaires ou excessives ? Face à ces mesures d’exception sensées durer douze jours, finalement prolongées et prolongées encore, une question se posait : jusqu’où étions-nous prêts à aller pour assurer notre sécurité ? « Etat d’urgence, vu de l’Intérieur » est une immersion au cœur d’un ministère – celui de l’Intérieur – au plus près des policiers, des gendarmes, des responsables des services des renseignements et des coordinateurs de la lutte anti-terroriste, afin de regarder de près comment s’organise cet état d’urgence. Sur fond de révision constitutionnelle et de la très controversée déchéance de nationalité, on y découvre un Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur et des cultes, qui tente de rassurer et de fédérer des communautés de plus en plus inquiètes et stigmatisées. C’est une histoire de notre temps, d’une France qui se cherche, plus que jamais, entre sécurité et libertés.