Femmes de la Terre, documentaire road movie, suit une jeune européenne de 16 ans qui se lie d’amitié avec une jeune africaine du même âge. Leur conversation est le fil conducteur qui permet au spectateur de découvrir cette jeune femme qui vit dans une société où l’excision et le mariage précoce sont traditions et comment certaines de ces filles décident, par elles-mêmes, de s’échapper et aider celles qui n’ont pas pu. Au cours de la rencontre, nous croiserons différentes personnalités africaines qui luttent contre le mutilation génitales féminines -MGF- qu’il s’agisse de la Directrice du Panel Anti-FGM au Kenya ou de l’infirmière qui prend soin de femmes enceintes ayant subit l’excision. Nous rencontrerons aussi la directrice d’un pensionnat sanctuarisé pour jeunes filles et le coordinateur régional de l’ONG internationale ActionAid ainsi qu’une ex coupeuse qui, aujourd’hui, mène la lutte contre l’excision dans sa région. Tout au long du documentaire, deux jeunes femmes de deux continents différents conversent ainsi des rythmes de la vie. L’histoire interpelle aussi des acteurs de la lutte contre les MGF en Europe. Les spectateurs pourront ainsi voir des entrevues avec des travailleurs sociaux sur le terrain, des chercheurs expliquant l’impact négatif de ces pratiques traditionnelles néfastes et des pédiatres sensibilisant les populations immigrées. Le regard unique et original que porte Femmes de la Terre sur un sujet aussi complexe et cruel que sont les comportements traditionnels et tout particulièrement l’excision offre une liberté d’esprit totale quant à leur analyse. La conversation, tranquille, sobre, et parfois déchirante, est sans équivoques qui pourraient influencer le spectateur. L’objectivité est primordiale. Cassant la structure documentaire habituelle centrée sur la compassion d’une personne donnant des leçons aux populations locales, Femmes de la Terre explore un concept basé sur des sentiments profonds où l’innocence a déjà fait naufrage et la détermination surgit pour changer des traditions qui n’ont que trop duré.