L’archéologue belge Peter Eeckhout dévoile les plus grands chantiers de ces dernières années et leurs extraordinaires découvertes. Au pied de la cordillère des Andes s’est épanoui il y a mille cinq cents ans l’un des peuples les plus brillants d’Amérique du Sud : les Mochicas, que l’on appelle aussi les Moches. Au pied de la cordillère des Andes se trouve l’un des déserts les plus arides du globe. Sur ce territoire inhospitalier s’est épanoui il y a mille cinq cents ans l’un des peuples les plus brillants d’Amérique du Sud : les Mochicas, que l’on appelle aussi les Moches. Entre le II e et le VIIIe siècle, ils ont apprivoisé le désert, et y ont édifié d’immenses pyramides d’adobe (briques d’argiles) : des huacas. L’on connaît peu cette civilisation tombée dans l’oubli bien avant la conquête espagnole – pourtant la plus puissante d’Amérique du Sud – mais de récentes découvertes viennent rouvrir le débat sur sa disparition. Contrairement à ce que l’on pensait, les Mochicas n’auraient pas disparu du fait d’un brusque changement climatique, mais à la suite d’une révolution menée contre la théocratie sanguinaire au pouvoir, adepte du sacrifice rituel comme arme politique… Les édifices religieux, rites et cultures auraient ainsi été abandonnés par la population.