Enquête au coeur de la filière européenne du djihad. Qu’ils viennent de familles musulmanes peu pratiquantes ou qu’ils se soient convertis à l’islam, ces jeunes ont décidé de faire la guerre en Syrie au nom d’Allah. Quatre mois durant, Nicolas Bertrand est remonté aux sources de la filière belge du djihad. Alors que l’État islamique a pour la première fois menacé la France lundi 22 septembre, les recruteurs de candidats à la guerre sainte dans les États occidentaux apparaissent en première ligne. Retrait de nationalité, programmes de déradicalisation : les pays européens ont pourtant annoncé un train de mesures pour dissuader les prétendants au départ. Dans la petite ville belge de Vilvorde, près de 100 jeunes, parfois mineurs, auraient déjà abandonné leur famille pour rejoindre le front syrien. Beaucoup d’entre eux meurent au combat. Ceux qui restent en vie choisissent le plus souvent de rompre tout contact avec leurs proches. Pourquoi ces jeunes prennent-ils les armes en Syrie ? Qui les y incite ? Le recrutement est-il facilité sur le web ?