Pardonner, même le pire, qui en est capable ? Le pardon suscite beaucoup plus de questions que de réponses. Comment pardonner lorsque l’on a subi l’irréparable, comment ne pas se laisser envahir par la colère, la haine ou le désir de vengeance ? Olivier Delacroix est allé à la rencontre de femmes et d’hommes dont la vie a basculé à la suite d’actes d’une extrême violence. Alors que cela semblait impossible, ils ont trouvé la force de pardonner. Aurélie est pédiatre à Échirolles. Le 28 septembre 2012, son fils Kevin meurt à l’âge de 21 ans, lynché à quelques mètres de chez lui. Très croyante, cette maman endeuillée a su transformer sa douleur et sa colère en pardon, un pardon symbole de paix qui a inspiré toute une ville.
Benoît n’avait que 11 ans quand son père a tué sa mère d’un coup de fusil. Petit dernier d’une fratrie de cinq, Benoît est le seul membre de la famille à lui avoir pardonné son crime. Pascal a été victime d’une attaque au vitriol. Défiguré à vie, il a frôlé la mort et a perdu l’usage d’un œil. Il a pourtant réussi, après de longs mois de souffrance et 20 opérations chirurgicales, à se libérer du poids de sa haine en pardonnant à son agresseur.
En recevant, à 18 ans, les confidences d’un tueur, Claire est devenue malgré elle complice d’un assassinat. Hantée par ce secret, elle a mis plus de vingt ans à se pardonner d’avoir gardé le silence.