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Au cœur de la nuit, au centre exact de la capitale française, Olivier Latry, seul dans la cathédrale, joue courbé sur ses claviers. Organiste titulaire des grandes orgues Cavaillé-Coll – le nom de leur facteur –, il savoure le privilège de cet instrument, parmi les plus prestigieux au monde, qui l’oblige à répéter quand les autres dorment. « Tirasse », « cromorne », « récit », grand « positif »… : Olivier Latry révèle les mystères des grandes orgues à travers sa musique, 17 mètres au-dessus de la nef. Une puissance magnifiée par l’ampleur et le silence de ce lieu désert. Jetant un pont entre le présent et ses grands prédécesseurs, de Louis Vierne à Pierre Cochereau, l’organiste explique aussi comment, glissant du sacré au profane, ils ont réussi à obtenir un statut de musicien à part entière. Aux XIXe et XXe siècles, l’orgue de Notre-Dame a fasciné des compositeurs d’avant-garde, dont il interprète aujourd’hui les partitions.