L’argent est une question sensible quand elle touche aux syndicats. Gestion dispendieuse ou opaque, manque de contrôles, financements complexes, les députés ont tenté d’y voir plus clair mais leur rapport a été enterré avant même d’être publié, une première sous la Ve République. Les organisations syndicales gèrent aujourd’hui un pactole annuel d’environ quatre millards d’euros. En ces temps de moralisation de la vie publique, elles n’échapperont pas à plus de transparence. C’est le prix à payer pour éviter de nouveaux scandales, qui nuisent à leur image et à leur crédibilité, dans un pays où le taux de syndicalisation est déjà très faible.