La prison de Casabianda, en Corse, reste un exemple unique en Europe. Une prison « ouverte » sans murs d’enceinte, sans barreaux aux fenêtres. Volontaires et triés sur le volet, les détenus viennent à Casabianda pour travailler et se réinsérer, car c’est également la plus grande exploitation agricole de l’île. En 60 ans d’existence, les tentatives d’évasion ont été très rares, les actes de violence et les suicides quasi-inexistants. Casabianda est cité en exemple pour son faible taux de récidive. N’y a-t-il pas moins de danger à construire des prisons assurant la réinsertion de chaque détenu, qu’à faire des prisons sans âme, des « usines à captivité », des machines à briser l’individu où celui-ci se durcira et représentera, en conséquence, un danger encore supérieur à sa sortie ? À travers les portraits de plusieurs détenus, le réalisateur Antony Fayada a suivi sur une année, le fonctionnement de cette prison d’exception. Un documentaire d’Antony Fayada