Interventions chirurgicales, médicaments, radios, prises de sang, scanners : un sondage effectué en 2012 tendrait à prouver que près de 30% des prescriptions médicales n’auraient pas de réelle justification. Comment expliquer ces dérives dont la facture s’élève à plus de 20 milliards d’euros ? Plusieurs facteurs entrent en cause. La raison financière est la première invoquée. Plus les cliniques ou les hôpitaux effectuent d’actes, plus ils sont rémunérés, d’où une tendance à l’inflation. Les médecins, de leur côté, avancent un autre argument, celui de la peur de passer à côté d’une pathologie. Les patients se montrent de plus en plus procéduriers et, pour ne pas être accusés d’erreur médicale, de nombreux praticiens reconnaissent prescrire systématiquement plus d’examens que nécessaire.